Alors que l'eau en plastique connaît de
multiples critiques sur son impact écologique et sanitaire, Danone propose
depuis peu aux internautes de commander en ligne des lots de 24 bouteilles
d'Evian livrés directement chez les clients... pour un prix 300 à 400 fois
supérieur à l'eau du robinet !
Consciente
des contraintes de ce produit, lourd à transporter et cher à l'achat, la
multinationale de l'agroalimentaire cherche à concurrencer l'eau du robinet en
apportant directement l'eau en plastique à domicile. Pour les associations,
l'eau ne peut être une marchandise comme une autre et ne doit pas donner lieu à
une surenchère commerciale.
Comble
du comble, cette pratique commerciale est actuellement promue dans le métro
parisien à l'aide de dispositif publicitaire énergivore. Avec Evianchezvous, Danone invente donc la
pollution trois en un : « Publicité énergivore, déchets et transport inutile en
zone urbaine »... il est à croire que que Danone n'ait jamais entendu parler
d'écologie !
Pour
Agir pour l'Environnement, « si chaque producteur de tel ou tel produit se met en tête
d'organiser sa propre filière de livraison, la ville va très vite se
transformer en vaste zone de livraison où erreront des milliers de camionnettes
vides ou presque ». L'association réclame
l'interdiction immédiate de cette pratique commerciale qui va induire des
transports totalement inutiles.
Parce que le recyclage réel des bouteilles plastiques n'est que de
50%, parce que plus de trois milliards de bouteilles finissent chaque année
incinérés ou dans nos cours d'eau et dans les océans, Agir pour l'Environnement
souhaite que l'eau en plastique fasse l'objet d'une taxe prenant en compte son
véritable impact écologique et sanitaire. La modulation du point vert en
fonction de la réalité du taux de recyclage des bouteilles en plastique doit
dissuader les multinationales de l'agroalimentaire de vendre des produits en
occultant la fin de vie de leur déchet. Alors que certains pays ont banni
définitivement l'eau en plastique pour réintroduire la consigne, la France
reste très en retrait en préférant le laissé-faire qui permet ainsi à Danone
de se faire le porte drapeau de la pollution « trois en un ».
Paris, 18 juin 2012
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De tout façon toutes ces grosses multinationales auront le dernier mot lorsqu'il s'agit d'argent. Ils se moquent de l'avenir et de la pollution, du moment qu'ils font du chiffre. C'est triste.
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